Le microbiote, pierre angulaire de la santé intégrative

Le microbiote, pierre angulaire de la santé intégrative
Une vingtaine d’années en arrière, évoquer l’existence du microbiote et de ses attributs, qui pourtant laissaient déjà présager une véritable révolution en termes de santé, faisait l’effet d’un pétard mouillé ou bien suscitait la risée envers celui, un hurluberlu, qui s’aventurait à en parler. Aujourd'hui, le microbiote offre un incroyable feu d’artifice d’études, de publications, de conférences et même, d’une Maison du Microbiote [1], un espace de santé éducatif, préventif et participatif, centré sur la connaissance et l’entretien des microbiotes.

Et pour cause, le microbiote, appelé aussi flore intestinale ou, son aire biotique, le microbiome, se dévoile chaque jour, révélant à chaque fois un peu plus de connaissances, jusque-ici insoupçonnées, et ouvrant des perspectives, jusque-là inimaginées. Pourtant, nous sommes encore loin d’en connaître toutes les ramifications et d’en avoir une vue globale.

En revanche, nous prenons aujourd’hui la mesure de ce qu’il représente : un organe à part entière fait de micro-organismes, à la composition subtile et complexe, qui naissent, se reproduisent, meurent, se nourrissent et nourrissent, défèquent, travaillent, nettoient ou encore, combattent. Chacun de nous, avec chacun le sien, serait constitué de quelques 50 000 à 100 000 milliards de ces micro-organismes, dont la typographie n’est que balbutiante, qui feraient de nous des êtres à la fois humain et microbien. En somme, nous avons compris que ce monde en soi est au cœur de toute espèce vivante, qu’il cohabite avec chacune et entretient avec son hôte une relation ancestrale, mutuelle et, de préférence, symbiotique et harmonieuse.

La littérature révèle, en effet, combien les modes de vie industrialisés, aseptisés ou encore surmédicalisés conduisent à un appauvrissement de la variété de ces micro-organismes, donc de leur diversité pourtant essentielle à la santé et à l’équilibre global, celui des espèces vivantes comme de leur environnement. Or, un microbiote déséquilibré ou appauvri, notamment en raison d’une alimentation de moins en moins riche en fibres, mais qui l’est de plus en plus en additifs alimentaires, mais aussi d’un excès de médicaments ou de stress, conduit à la maladie [2].

Le nouveau paradigme : "Soigner le bien par le bien" 

 

Les amoureux du microbiote en tout genre se passionnent pour cet incroyable monde en soi et s’évertuent, pour certains, à le rendre intelligible, pour d’autres, à en prendre soin pour rétablir une symbiose. C’est notamment le cas de notre Maison du Microbiote (MDM), qui remue ses méninges et s’associe à toutes sortes d’autres passionnés comme elle, pour imbriquer entre elles les approches systémiques qui fondent, aujourd'hui, la santé intégrative si chère aux concepteurs du monde de demain. Aussi, la MDM a-t-elle conçu deux approches qui, croisées, relient tous les points avec un grand P de sa conception de la médecine non médicamenteuse.

Celle-ci se veut Personnalisée, ce qui correspond, dit autrement, à l’individualisation en naturopathie, Préventive, grâce aujourd'hui à la grande et riche palette de prises en charge alternatives et complémentaires existantes, Précise, à travers un accompagnement de soin le plus adapté et le plus pertinent en fonction du terrain de chacun.e, et Prédictive, à la croisée des trois premières. Cette approche est aussi Participative, par l’implication de l’individu sur son chemin de santé, ne s’en remettant plus entièrement à la médecine, ou encore Proactive, pour qui prend sa santé en main, pour aujourd'hui et pour demain. Aussi, les Preuves sont-elles indéniables et toujours plus documentées. Enfin et selon Thierry Janssen [3], la Présence thérapeutique ou alignement avec soi-même et ce qui nous entoure, ainsi que la Posture juste, une attitude énergétique et globale permettant une adaptation adéquate aux circonstances de l’existence pour agir avec respect envers soi-même et le monde, viennent définitivement nous ancrer ici et maintenant, afin d’être et de rester en pleine santé.

L’anthropologie, l’étude de l’Homme, ajouterait à cette liste de P le Plaisir, notion incontournable autour de la table et de l’assiette, des cultures alimentaires et des traditions culinaires, ou encore de la commensalité[1].

En outre, le plaisir n’est pas seulement un sentiment, il est aussi le précurseur de réactions chimiques au cœur de la physiologie digestive, stimulé notamment par un ou plusieurs des cinq sens. L’Homme est définitivement un être complexe, où s’entremêlent énergie, psychologie, physiologie, etc.

Quels sont les 9 piliers santé du microbiote ? 

 

À l’image d’un canevas, la santé 9P [4] (ceux vus précédemment) et les 9 piliers santé [5] du microbiote s’imbriquent, comme connectés les uns aux autres dans une grande matrice. Tout, autour d’un individu, joue un rôle dans ce qui le bâtit, le protège, le répare ou l’abîme : l’alimentation, un pan majeur de la santé intégrative, mais aussi l’environnement et notamment la qualité de l’air ou de l’eau, l’activité physique, ni trop ni pas assez, le sommeil, réparateur quand il est suffisant et de bonne qualité, les addictions, le stress, les relations sociales (ou reliance) et le poids ont un impact considérable sur l’immunité, donc le microbiote.

Aussi est-il grand temps de redoubler de curiosité, d’actions et de formations autour de ce « deuxième » cerveau, qui pourrait bien, un jour, détrôner le premier.

 

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Références :

[1] https://lamaisondumicrobiote.com/

[2] http://lecoledesaliments.fr/2019/11/18/microbiote/

[3] https://edlpj.org/

[4] https://lamaisondumicrobiote.com/pages/sante-9-p

[5] https://lamaisondumicrobiote.com/pages/9-axes

[1]   Qui comprend tous les contextes et modalités d'un repas : sociabilité, règles ou manières de table, lieux ou situations des prises alimentaires, etc.

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