LES 9 PILIERS SANTÉ DU MICROBIOTE

AXES MICROBIOTE SANTÉ

 

    • Alimentation/Nutrition

Alimentation

Au coeur d'une révolution nécessaire mais difficile, l'alimentation est un facteur clé de la composition du microbiote intestinal .

Préserver son microbiote, notamment au travers de l’alimentation, permet de maintenir son capital-santé.

Dans l’histoire occidental il n’a  jamais été aussi facile de se nourrir. Jamais nous n’avons eu à portée de fourchette une telle abondance d’aliments. Et pourtant, les médecins et nutritionnistes ne cessent de nous alerter sur nos mauvaises habitudes alimentaires.
Les maladies chroniques augmentent et parmi les principaux accusés la « malbouffe » génératrice de surpoids, d’obésité, de diabète et autres pathologies associées. Les régimes trop riches en graisses et en sucres, trop pauvres en fibres sont redoutablement néfastes pour la santé. Or, les chercheurs observent à quel point notre microbiote intestinal souffre d’une alimentation déséquilibrée et perd ses pouvoirs protecteurs.
Une bonne alimentation, riche en fibres issues d’aliments variés, contribue à la diversité et à la richesse des populations bactériennes, à l’équilibre de leur écosystème, et donc, à notre santé.

L’observation selon laquelle l’alimentation peut moduler les interactions entre la personne et son microbiote intestinal rend prometteuse la nutrition personnalisée. Cependant peu d’études cliniques ont vérifié spécifiquement les avantages pour la santé de conseils diététiques basés sur l’analyse du microbiote intestinal. Des recherches supplémentaires utilisant de grands essais cliniques seront utiles pour formuler de manière probante des recommandations diététiques spécifiques.

Mieux s’alimenter constitue un moyen de prévention des maladies chroniques .

Les 10 principes d'une alimentation-santé ( selon le SIIN )

Logo SIIN

  • Équilibrée
  • Diversifiée
  • Pleine
  • Essentielle
  • Authentique
  • Naturelle
  • Saine
  • Savoureuse
  • Respectueuse
  • Durable

Ce sera une des bases de nos ateliers et formations en présentiel à la Maison du Microbiote .

 

    • Stress (Santé mentale)

    Stress

      De nombreuses études suggèrent que les signaux produits localement dans l’intestin et sur le microbiote ont un effet sur le cerveau et les comportements.

      A l'intersection de la microbiologie et des neurosciences, la recherche fondamentale, menée en grande partie au cours de la dernière décennie, révèle les interactions dynamiques entre l’homme et son microbiote intestinal qui contribue à la formation et au fonctionnement des systèmes neurologiques. Ces conversations sont complexes, faisant intervenir des langues parlées par le biais de signaux immunologiques, neuronaux et chimiques, mais elles ont des répercussions cruciales sur la santé et sur la façon dont nous comprenons les maladies neurologiques.

      Le microbiote, selon sa composition, est capable d’influencer la réponse au stress et même l’humeur (sociabilité, anxiété, dépression).

      Pour comprendre les liens entre microbiote et ses pathologies il faut s’intéresser de plus près à l’axe intestin-microbiote-cerveau. Celui-ci désigne le réseau de connexions impliquant plusieurs systèmes biologiques qui permet une communication bidirectionnelle entre les bactéries intestinales et le cerveau.

      Métabolites de l'axe microbiote-cerveau

       

        • Immunité

      Immunité

       

      Notre système immunitaire est essentiel à notre survie. Sans lui, notre corps serait sans défense face aux attaques de bactéries, virus, parasites, etc... C'est lui qui nous maintient en bonne santé.
      Le système immunitaire est incroyablement complexe et absolument vital pour notre survie. Plusieurs systèmes et types de cellules différentes fonctionnent en parfaite synchronisation (la plupart du temps) dans tout le corps pour combattre les agents pathogènes et éliminer les cellules mortes.
      Les globules blancs (également appelés leucocytes) circulent dans le corps dans les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques, parallèles aux veines et aux artères. Ils sont constamment en patrouille et à la recherche d'agents pathogènes. Lorsqu'ils trouvent une cible, ils commencent à se multiplier et à envoyer des signaux à d'autres types de cellules pour faire de même.
      Une grande partie de votre système immunitaire se trouve en fait dans votre tube digestif.

      Dans ce domaine de recherche multidisciplinaire se trouve la clé de découvertes fondamentales visant à manipuler ou à restaurer des aspects définis du dialogue système immunitaire-microbiote afin de promouvoir ou de restaurer la santé du "méta-organisme humain".

      Vidéo didactique sur le sujet : cliquer ici

      • Poids

      Poids et microbiote

      Le surpoids et l’obésité est un problème de santé publique majeur de notre époque. Elle continue de progresser malgré les mesures prises pour tenter de l’enrayer. La meilleure compréhension du microbiote a fait émerger des liens entre obésité, composition de la flore intestinale et génétique. Et cela pourrait permettre d’imaginer de nouvelles solutions contre cette maladie.
      Un microbiote déséquilibré peut favoriser les kilos superflus et perturber le comportement alimentaire
      Et ce déséquilibre de la flore intestinale favorise les kilos superflus et perturbe le comportement alimentaire.
      « Ce n'est pas parce que vous mangez trop que vous grossissez, c'est parce que votre microbiote est déséquilibré et trop peu diversifié. " (Dr Marine Cotinat)

      Physiopathologie du surpoids

      • Sommeil

      Sommeil et microbiote

      Le sommeil est un processus complexe. Et cette phase essentielle pour l'organisme est trop souvent malmenée à cause de nos rythmes de vie. C’est pourtant durant le sommeil que notre corps se régénère, que nos souvenirs se fixent, que notre organisme se met à jour pour mieux affronter une nouvelle journée. Des chercheurs de l’université de Tsukuba (Japon) ont découvert que notre sommeil était également tributaire des bactéries et des micro-organismes présents dans notre tube digestif, car ce sont elles qui régulent la sérotonine, indispensable pour garder un bon cycle circadien. Les résultats de leurs recherches ont été publiés le 11 novembre 2020 dans la revue Scientific Reports.

      “Nous avons découvert que l'épuisement des microbes éliminait la sérotonine dans l'intestin, et nous savons que les niveaux de sérotonine dans le cerveau peuvent affecter les cycles sommeil/éveil, souligne Masashi Yanagisawa. Ainsi, changer les microbes présents dans l'intestin en modifiant le régime alimentaire peut aider ceux qui ont des troubles du sommeil.”
      https://www.nature.com/articles/s41598-020-76562-9

      Autre étude :
      La diversité du microbiote est associée à un bon sommeil et une richesse en Bactéroïdes et Firmicutes, contrairement au sommeil fragmenté qui est associé seulement en une richesse en Bactéroïdes. Ces deux familles de bactéries ont déjà été associées à la qualité du sommeil chez les humains, et il semble de plus en plus évident qu’elles peuvent moduler le rythme circadien et l'apport alimentaire, deux facteurs qui influent sur la qualité du sommeil. Dans une autre étude, des chercheurs ont découvert que la privation partielle de sommeil modifie le ratio de ces deux types de bactéries. 
      https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0222394

       

      • Activité physique

      Sports et microbiote

      Une activité physique régulière améliore la composition du microbiote et réduit l’état inflammatoire .

      L’activité physique modérée et régulière couplée à une bonne alimentation permet le maintien de l’équilibre intestinal, une diminution de l’inflammation ainsi que l’augmentation de la diversité microbienne au profit de bonnes bactéries telles que les espèces productrices d’acides gras à chaîne courte comme le butyrate.
      L’hypothèse la plus probable est que les bactéries intestinales et muscles communiqueraient au travers d’un axe intestin-muscle. Ce dernier agirait de manière bidirectionnelle : le microbiote intestinal influencerait la santé des muscles et l’exercice physique modulerait la composition du microbiote, surtout si une alimentation équilibrée accompagne la pratique sportive.

      Alors faites du sport et musclez votre microbiote !

      Mais attention à l’excès de sport
      Que l’on soit amateur ou professionnel, s’entraîner de manière trop intense et de manière disproportionnée à son niveau provoquerait une dysbiose, qui serait d’autant plus rapide et profonde que l’activité serait intense. Cette dysbiose induirait une perméabilité intestinale accrue, qui, en favorisant le passage des bactéries et de leurs composants dans la circulation, provoquerait l’inflammation de l’organisme. Elle serait aussi à l’origine des douleurs abdominales, nausées et autres diarrhées que certains éprouvent en cas d’effort extrême.

      Ref : [2] O’Sullivan, O., Cronin, O., Clarke, S.F., Murphy, E.F., Molloy, M.G., Shanahan, F., and Cotter, P.D. (2015). Exercise and the microbiota. Gut Microbes 6, 131–136.

      • Addictions

      Addictions et microbiote

      De nombreuses recherches pointent de plus en plus la responsabilité d’un microbiote intestinal déséquilibré dans diverses pathologies systémiques et plus récemment les troubles mentaux, tels que la dépression et addictions .

      Les addictions (tabagisme, alcool, addictions alimentaires, consommation de drogue ...) représentent un type de trouble très difficile à traiter en raison de la multitude des facteurs qui influent sur elles. C’est pour cela que les recherches sur leurs mécanismes et leurs possibles traitements ne cessent pas. Aujourd’hui, on sait beaucoup de choses sur les mécanismes qui les produisent. On voit malgré tout apparaître des résultats très intéressants qui peuvent être très importants, comme le rôle du microbiote dans l’abstinence.

      Plusieurs arguments sont en faveur d’un possible lien entre microbiote et addiction, qu’il soit direct ou indirect, via le stress, l’anxiété ou la dépression dont les interactions avec le microbiote sont mieux démontrées. La recherche devra décrypter la nature et la force de ces liens. Il n’est pas exclu que par exemple l’administration de probiotiques puisse rentrer un jour dans l’arsenal thérapeutique des troubles psychiques voire des addictions. Les personnes qui souffrent d’addiction décrivent toutes cette sensation d’anxiété, angoisse, ou mal être parfois depuis l’enfance, et indépendamment du vécu.

      On dispose cependant d’ encore très peu de travaux dans ce domaine.

      • Environnement

      Microbiote et envoronnement

      La qualité́ de l’environnement physique, chimique et microbiologique est un des principales déterminant de l’état de santé́ des populations.

      La population humaine est exposée à de très nombreux contaminants chimiques environnementaux et alimentaires (métaux lourds, pesticides, nanoparticules, plastiques, polluants organiques persistants, additifs alimentaires, produits néoformés). Ces expositions pourraient perturber le microbiote intestinal, acteur clé de la santé humaine, et ainsi participer directement ou indirectement à l’établissement de diverses affections chroniques telles que l’obésité, le diabète de type 2, les désordres métaboliques, les cancers, les maladies inflammatoires, les pathologies reproductives, immunitaires mais aussi neurologiques.

      Enfin, des résultats prometteurs ouvrent de nouvelles perspectives de stratégies de prévention et de traitements passant par la modulation de ce microbiote intestinal. Nous sommes au cœur de développements pour une alimentation personnalisée et une médecine de précision.

      En savoir plus : Effets des polluants environnementaux et alimentaires sur le microbiote intestinal
      https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0007996020300997

      • Reliance (Relations sociales)

      microbiote et reliance

      Harmonie sociale et professionnelle

      Le contact social est aussi très important pour la santé  Les relations interpersonnelles malsaines, l’isolation et la solitude augmentent les risques de mortalité, de maladies et de complications, particulièrement chez les individus souffrant déjà de maladies chroniques comme le diabète et les maladies du cœur. La qualité des relations interpersonnelles joue donc un rôle déterminant dans l’adoption ou non d’une mode de vie sain, dans la prévention et le traitement des maladies chroniques.

      Les neurosciences nous surprennent donc une fois de plus avec leurs intéressantes découvertes.
      Les personnes qui ont une vie sociale plus active et diversifiée ont un microbiote plus varié.
      Les scientifiques ne connaissent pas les raisons de ce lien étroit entre sagesse, solitude et microbiote. Ils ne savent pas exactement comment les facteurs psychologiques et biologiques interagissent.

      Nous savons depuis longtemps qu’il existe un axe intestin-cerveau, c’est-à-dire un lien essentiel entre les deux organes : la fonction intestinale influence les centres émotionnels et cognitifs du cerveau, et inversement. Peut-être qu’un état mental détérioré affecte le microbiote, mais l’inverse pourrait également se produire. Il existe néanmoins aujourd’hui des preuves pour soutenir la relation entre ces facteurs.

      En savoir plus : https://nospensees.fr/sagesse-solitude-et-microbiote-quel-rapport-entretiennent-ils/